Dans le cadre de la rédaction de son rapport consacré au bruit et à la lutte contre la pollution sonore en Ile de France, la commission Environnement et Transition Energétique du Conseil Economique, Social et Environnemental régional (CESER) a souhaité auditionner Jean-Louis Horvilleur, Président du Conseil Scientifique de BruitParif, en sa qualité d’expert des impacts des nuisances sonores sur la santé. (Séance du 20 Juin 2022)
Extrait de la note de cadrage du rapport :
Selon une enquête initiée par le CREDOC et BRUITPARIF menée auprès de 3 000 Franciliennes et Franciliens, le bruit a rattrapé en 5 ans la pollution de l’air au classement des inconvénients majeurs liés au fait de résider en Île-de-France. L’augmentation de la sensibilité sonore est observée à tous les niveaux : domicile, quartier, déplacements et lieu de travail. les nuisances sonores ont elles aussi un impact direct sur la santé humaine, un coût social et des conséquences sur la biodiversité. Leur maîtrise apparaît comme un des enjeux primordiaux pour le territoire francilien. Le rapport a pour objectif d’y contribuer.
La lutte contre les nuisances sonores se trouve au carrefour des champs d’intervention régionaux. En effet, elle recouvre de nombreuses compétences exclusives (transport, développement économique, aménagement et environnement) et partagées (logement, santé) du Conseil régional.
Question Clé : Comment affirmer la maîtrise des nuisances sonores, comme élément de la politique de préservation de l’environnement, face aux enjeux de développement en Ile-de-France et leur conciliation ?
Lors de l’audition Jean-Louis Horvilleur a exposé les impacts du bruit sur la santé de manière théorique et des pistes pour répondre au problème dans sa globalité. Il a détaillé, pour la commission une synthèse des points clés de l’enquête Bruitparif Crédoc, citée dans la note de cadrage.
Résumé de l’enquête Bruitparif Crédoc 2021 :
<<Selon les Franciliens interrogés le bruit a augmenté au cours des dernières années, il les préoccupe de plus en plus et ils le considèrent comme la première source de nuisances à l’échelle du quartier. Pour eux, la circulation routière et le voisinage restant les deux premières sources de gêne à domicile. Les impacts ressentis du bruit ont augmenté depuis cinq ans et les écoutes à risque au casque ou avec des écouteurs ont également vraiment augmenté, en particulier chez les jeunes.
La prise de conscience de la pollution sonore s’affirme. Les Franciliens sont à la recherche d’espace de calme, d’information et de solutions qu’ils recherchent notamment auprès de leurs mairies ou de Bruitparif.>>